Pour tous ceux qui n’ont pas eu la chance de voir ou qui aimeraient revoir la vidéoconférence du Jeudi 22 avril 2021 de Mathieu Capel, voici le lien pour voir l’enregistrement de cette vidéoconférence :
Jeudi 22 avril 2021
de 18h00 à 20h00 – heure de Tokyo
Une nouvelle vague du cinéma japonais, mais pourquoi ?
Comme en France, les années soixante ont vu une « nouvelle vague » déferler sur le cinéma japonais. Les bouleversements ont été profonds, et les paysages industriel et artistique, définitivement transformés. Scandales, irrévérences, parricides même : l’historiographie rend aujourd’hui compte de cette période comme d’une période de troubles, voire comme du déclin d’un art parvenu à son apogée au cours de la décennie précédente – mais aussi, en retour, comme d’une modernisation nécessaire, et d’une émancipation salutaire vis-à-vis de grands studios hégémoniques. Les coupables sont connus et, bien heureusement, célébrés : Nagisa Oshima, Kijû Yoshida, Shôhei Imamura, pour les plus fameux d’entre eux.
Si séduisante soit-elle, cette histoire a pourtant certaines limites. Elle occulte notamment la diversité des propositions esthétiques, de telle sorte que parler aujourd’hui de « nouvelle vague » ne semble pas tout à fait sans risque pour chercheurs et analystes, amenés à composer avec un « concept » aux déterminations trop incertaines. Comment dès lors rendre compte de ces bouleversements bien réels ?
Mathieu Capel
Maître de conférences à l’université de Tokyo (campus de Komaba), faculté des arts et des sciences, département culture & représentation.
Mathieu Capel est docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, il a publié Évasion du Japon – Cinéma japonais des années 1960 en 2015 (Ed. les Prairies ordinaires), et de nombreux articles consacrés à l’histoire du cinéma au Japon. Auteur de sous-titres pour le cinéma et le théâtre, il a également traduit deux romans de Takiji Kobayashi, Le Propriétaire absent (2017) et Le 15 mars 1928 (2020), publiés aux éditions Amsterdam. Enfin, sa traduction d’Odyssée mexicaine du cinéaste Kijû Yoshida, parue en 2013 aux éditions Capricci, a reçu le prix Konishi pour la traduction franco-japonaise.