Fiscalité personnelle France-Japon
Comprendre les grandes lignes de la fiscalité croisée entre la France et le Japon est un sujet pouvant intéresser de très nombreux membres de la communauté française au Japon.
Pour défricher ce sujet complexe, Stéphanie ROUCHY, Magda YASUMOTO (Deloitte France, avocats fiscalistes) et Bertrand SAVOURE (notaire à Paris), ont animé le jeudi 30 nov 2023, un wébinaire traitant les thématiques suivantes:
– Fiscalité française des revenus des contribuables français résidant au Japon – pendant l’expatriation et en cas de retour en France
– Fiscalité française du patrimoine immobilier des contribuables français résidant au Japon
– Environnement civil et fiscal des donations et successions dans un contexte franco-japonais
– Autres considérations d’ordre patrimonial à avoir en tête dans un contexte franco-japonais
A l’heure où la modification de la production de nos espaces est devenue une clef essentielle et urgente de développement durable, Cécile Asanuma-Brice propose une réflexion inédite sur les processus d’urbanisation de l’une des sociétés de consommation les plus avancées de la planète, dans un pays dont la population doit, de surcroît, souvent faire face à des désastres naturels. De la fin du XIXe siècle aux temps présents en passant par la crise de Fukushima, l’histoire de la production de l’espace nippon retracée ici nous permet de saisir l’évolution du rapport des Japonais à l’urbain et à leur milieu. Quelles sont les premières initiatives externalisées dans le domaine du logement, les influences occidentales et les prises de position qui ont donné naissance au processus de création de la banlieue japonaise, ainsi que les grands mouvements d’idées sous-jacents ? Quelles sont les conséquences foncières, sociales et culturelles de la transformation de l’espace imposée par les politiques planificatrices de la seconde moitié du XXe siècle jusqu’à nos jours ?
Afin d’illustrer les résultats concrets de ces phénomènes, Cécile Asanuma-Brice présente la situation des cités de logements publics japonaises, qui exprime certes la mise en œuvre de la modernité dans l’aménagement spatial, mais entraîne également des réalités socioculturelles difficiles et permet de comprendre la logique du modèle urbain contemporain. De la naissance du noyau urbain de Tôkyô aux emprunts à l’Amérique de l’après-guerre, en passant par l’évolution inexorable d’un village où les traditions disparaissent progressivement, happées par la globalisation, ou encore l’histoire des anciennes cités industrielles comme celle de l’île-cuirassée Gunkanjima, Cécile Asanuma-Brice nous présente la poétique et la politique de l’urbain nippon. Elle nous invite de manière spéculaire à nous interroger sur la production de l’espace urbain occidental.
Biographie :
Cécile Asanuma-Brice est chercheure CNRS basée au Japon, où elle co-dirige avec Olivier Evrard (CEA) le programme international de recherche pluridisciplinaire CNRS Mitate Lab. sur les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima (https://mitatelab.cnrs.fr), dans lequel elle est en charge de l’analyse de la reconstruction. En 2000, elle rejoint l’école d’ingénieur de l’université de Chiba au Japon, où ses recherches sont financées par une première bourse JSPS/CNRS, puis par le Ministère japonais de la recherche et de l’enseignement (MEXT).
Avec une double formation en urbanisme (DESS) et une thèse en géographie humaine de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales dirigée par Augustin Berque (prix de la Fondation du Japon, Ordre du Soleil Levant et Prix international Cosmos), elle est auteur de nombreux articles sur les transformations de la ville japonaise et les logiques sous-jacentes à la production de l’urbain. Conseillère scientifique de plusieurs films documentaires dont « irradiés », réalisé par Rithy Pahn (primé par un Ourson d’or à Berlin en 2020), elle a également contribué à plusieurs reprises à la revue de La Cité de l’Architecture et du Patrimoine afin d’y présenter l’analyse d’opérations architecturales autour de thèmes sociaux divers comme le vieillissement en ville, la revégétalisation urbaine ou encore le complexe architectural de Naoshima.
Elle est également à l’origine de deux ouvrages :
Après avoir terminé en 1980 neuf années d’études de droit public à l’Université Hitotsubashi par une thèse de doctorat relative à l’histoire des relations diplomatiques entre la France et le Japon de 1914 à 1925, Christian Polak concentre ensuite ses recherches sur les Français du Japon, tout en poursuivant depuis 40 années ses activités professionnelles au sein de la Séric, entreprise de conseil qu’il a établie en 1981.
Ce soir parmi les Français du Japon de Christian Polak, parmi les diplomates, les militaires, les marins, les missionnaires, les commerçants, les entrepreneurs, les enseignants, les artistes, les voyageurs réguliers, les aventuriers, Christian Polak nous présente les personnages qui ont suscité son admiration, son respect, sa sympathie, parfois personnages devenus célèbres ou qu’il a rendu célèbres, parfois qu’il sort de l’anonymat.
Il nous communique sa passion qui nous fait plonger ainsi dans la vie singulière et captivante de ses Français et Françaises du Japon. Son choix demeure subjectif mais se fonde cependant sur leur rôle important joué ou sur leur influence pérenne au sein de la société japonaise : François Caron, Mermet-Cachon, Léon Roches, Petitjean, Louis Bourret, Ludovic Savatier, Léonce Verny, Jules Brunet, Gustave Boissonade, Félix Régamey, Émile Bertin, Paul Brunat, Paul Jacoulet, Noël Nouët, la famille Eymard et la famille Fouque qui ont fait souche au Japon avec leurs descendants actuels, Madame Jeanne Shigeno épouse du baron Shigeno as de la Première guerre mondiale en France et tant d’autres qu’il ne pourra pas faire revivre ce soir, le temps limité obligeant à ce choix cruel.
Christian Polak, fondateur et président de SÉRIC, vit au Japon depuis 50 ans. Il a développé un vaste réseau de contacts personnels avec l’administration japonaise ainsi qu’avec les leaders industriels et économiques en Asie et en Europe.
L’expertise de M. Polak dans le domaine des relations entre l’Europe et le Japon, et sa compréhension approfondie des environnements commerciaux et des cultures respectives, lui ont valu d’être nommé conseiller auprès de plusieurs organismes gouvernementaux japonais.
Séisme de grande ampleur à Tokyo.
Faut-il en avoir peur ?
Vidéoconférence de Pierre Sevaistre
Date : mercredi 27 avril 2022
Pour une fois, Pierre Sevaistre ne nous parlera pas d’histoire du Japon mais de séismes ainsi que de la manière de s’y préparer. Il nous présentera un autre de ses ouvrages, assez peu connu, ‘Le Guide de Bonnes Pratiques’ (en cas de séisme) actuellement posté sur le site de l’ambassade à Se préparer à un séisme de grande ampleur – La France au Japon (ambafrance.org).
Pierre Sevaistre vit depuis plus de 40 ans au Japon. Il a connu de loin le séisme de Kobé en 95 et de beaucoup plus (trop) près celui de 2011. Il a créé la fonction Gestion de Risques chez Nissan dans les années 2000 et a exercé pendant quelques années le métier de consultant en PCA (Plan de Continuité d’Activité) pour des entreprises françaises établies au Japon. Avec près de 30 ans d’expérience comme îlotier, il a appris toute la difficulté qu’il peut y avoir à informer une communauté Française en perpétuelle mutation des actions à entreprendre pour se préparer à un séisme.
A condition d’être prêt, l’expérience ne sera pas si terrible que cela.
Soyez donc prêts et dormez tranquilles.
Jeudi 17 mars 2022
19h (heure de Tokyo)
Durée : 1h46 (1 heure + 46 mins Q/R)
En 2014, Vladimir Poutine a répliqué au mouvement populaire Euromaïdan qui avait fait tomber le président pro-russe Ianoukovytch en en annexant la Crimée et en cherchant à détacher une partie du Dombass. Il n’a également cessé d’affirmer l’idée que l’Ukraine n’existerait pas et que son gouvernement serait sous la coupe de nazis.
Ces deux points méritent d’être clarifiés. Les idées véhiculées en France et ailleurs qui tendent à faire de l’agressé l’agresseur et qui manifestent souvent une fascination certaine pour le dirigeant russe contribuent à l’intoxication du débat sur l’invasion. Notre intervention aura pour but d’éclairer ce débat à la lumière de l’histoire.
Vendredi 29 octobre 2021
19h (heure de Tokyo)
Durée : 1h30 (45 mins + 45 mins Q/R)
Participation libre
Sujet heureux, sujet complexe, sujet parfois même sensible, le mariage franco-japonais est le fruit de l’union de deux personnes de cultures différentes et nécessite d’appréhender valeurs, traditions ou croyances issues du “monde de l’autre”.
Jean-Michel Butel est membre de l’Institut Français de Recherches sur l’Asie de l’Est et maître de conférences à l’Inalco.
Il reviendra au cours de cette visioconférence sur les enseignements clefs de ce travail et partagera ses observations autour du sujet.
Nous espérons que cette visioconférence gratuite pourra intéresser à la fois celles et ceux qui souhaitent se lancer dans une grande aventure humaine pétrie de bonheur mais aussi d’aléas, ou même simplement les curieux cherchant à comprendre certaines spécificités des couples mixtes.
Une conférence sur les aspects juridiques du mariage franco-japonais (la seconde partie du livret de l’OLES Japon) sera organisée ensuite par Français du Monde-adfe d’ici la fin de l’année.
Le livret de l’OLES Japon est disponible à :
Pour celles et ceux qui seraient intéressés par se procurer les livres de l’auteur, possibilité de le contacter à cette adresse :
infos@ufe-japon.org
Jeudi 24 juin 2021
de 18h00 à 20h00 – heure de Tokyo
Pierre Sevaistre est installé depuis plus de 40 ans dans l’archipel. Après avoir travaillé pour plusieurs grandes entreprises françaises, il a pris sa retraite au Japon où il continue à effectuer quelques missions de conseil mais surtout essaie de transmettre son expérience japonaise à travers l’écriture. Son premier livre, « Le Japon Face au Monde Extérieur » publié en 2016 était un essai historique sur les complexes relations du pays avec l’étranger. Cette nouvelle conférence reprendra des extraits de son second livre, “Nihongo”, présenté lors d’une rencontre UFE en octobre 2019.
L’ambition de l’auteur est de faire découvrir ou approfondir cette langue, en tous cas de la faire aimer. Même ceux qui maitrisent bien le japonais pourront apprécier l’ouvrage en retrouvant de vieux souvenirs d’apprentissage à travers les anecdotes rapportées par l’auteur, ou encore découvrir quelques aspects méconnus de l’histoire de la langue écrite depuis l’introduction des kanjis.
Pierre Sevaistre est vice-président de l’UFE Japon.
Pour celles et ceux qui seraient intéressés par se procurer les livres de l’auteur, possibilité de le contacter à cette adresse :
infos@ufe-japon.org
Ou directement sur Amazon France.
Pierre Sevaistre a déjà publié 2 livres disponibles sur Amazon France (Cliquez sur les images des livres pour pouvoir les acheter en ligne) :
Jeudi 22 avril 2021
de 18h00 à 20h00 – heure de Tokyo
Comme en France, les années soixante ont vu une « nouvelle vague » déferler sur le cinéma japonais. Les bouleversements ont été profonds, et les paysages industriel et artistique, définitivement transformés. Scandales, irrévérences, parricides même : l’historiographie rend aujourd’hui compte de cette période comme d’une période de troubles, voire comme du déclin d’un art parvenu à son apogée au cours de la décennie précédente – mais aussi, en retour, comme d’une modernisation nécessaire, et d’une émancipation salutaire vis-à-vis de grands studios hégémoniques. Les coupables sont connus et, bien heureusement, célébrés : Nagisa Oshima, Kijû Yoshida, Shôhei Imamura, pour les plus fameux d’entre eux.
Si séduisante soit-elle, cette histoire a pourtant certaines limites. Elle occulte notamment la diversité des propositions esthétiques, de telle sorte que parler aujourd’hui de « nouvelle vague » ne semble pas tout à fait sans risque pour chercheurs et analystes, amenés à composer avec un « concept » aux déterminations trop incertaines. Comment dès lors rendre compte de ces bouleversements bien réels ?
Mathieu Capel
Maître de conférences à l’université de Tokyo (campus de Komaba), faculté des arts et des sciences, département culture & représentation.
Mathieu Capel est docteur en études cinématographiques et audiovisuelles, il a publié Évasion du Japon – Cinéma japonais des années 1960 en 2015 (Ed. les Prairies ordinaires), et de nombreux articles consacrés à l’histoire du cinéma au Japon. Auteur de sous-titres pour le cinéma et le théâtre, il a également traduit deux romans de Takiji Kobayashi, Le Propriétaire absent (2017) et Le 15 mars 1928 (2020), publiés aux éditions Amsterdam. Enfin, sa traduction d’Odyssée mexicaine du cinéaste Kijû Yoshida, parue en 2013 aux éditions Capricci, a reçu le prix Konishi pour la traduction franco-japonaise.
Jeudi 11 mars 2021
de 18h00 à 20h00 – heure de Tokyo
Vendredi 11 mars 2011, 14H46: séisme de magnitude 9,0 au large de la côte nord-est du Japon. Japonais ou étrangers, tout le monde se souvient ici de cet instant terrible, du tsunami, de l’accident nucléaire à la centrale Fukushima Daiichi. Plus de 20 000 morts tués sur le coup par le tsunami ou décédés des conséquences du désastre. Des centaines de milliers de sinistrés. Des heures, jours, semaines, mois et parfois années de traumatisme et détresse. Dix ans ont passé. Une nouvelle calamité, sanitaire, chasse en partie le souvenir de cette catastrophe-là. Dix ans, un anniversaire symbolique. L’occasion pour nous d’analyser la situation sur trois plans, avec trois intervenants:
– La situation environnementale, avec Olivier Evrard, spécialiste de l’analyse des sols, des transferts de contamination.
– La situation de la population, avec Cécile Asanuma-Brice, qui a recueilli la parole de nombreux habitants ou protagonistes, et mesuré l’impact social, démographique et psychologique de la crise et de sa gestion politique.
– La situation dans la centrale Fukushima Daiichi, avec Karyn Nishimura, journaliste qui a visité le site ravagé à sept reprises depuis l’accident et en a rapporté des photos étonnantes.
Parce que ce désastre tellurique, social et nucléaire est aussi riche d’enseignements sur les méthodes de gestion et suivi de drames collectifs d’ampleur internationale et de leurs conséquences à moyen et long terme, ne manquez pas ce rendez-vous en ligne le 11 mars 2021.
Olivier Evrard est chercheur à la Direction de la Recherche Fondamentale du CEA, au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (LSCE), basé à Paris-Saclay.
Il étudie l’érosion des sols et la dispersion des sédiments contaminés dans les rivières de Fukushima depuis 2011. Depuis 2020, il co-dirige le programme international de recherche pluridisciplinaire CNRS Mitate Lab avec Cécile Asanuma-Brice (CNRS). Il est (co-)auteur d’une centaine d’article scientifiques publiés dans des revues internationales en sciences de la Terre et de l’environnement, dont une vingtaine sur les conséquences environnementales de l’accident de Fukushima.
Cécile Asanuma-Brice est chercheure CNRS basée au Japon où elle co-dirige avec Olivier Evrard (CEA) le programme international de recherche pluridisciplinaire CNRS Mitate Lab sur les conséquences de l’accident nucléaire de Fukushima. Elle a rédigé de nombreux articles sur les différents aspects des conséquences de la catastrophe de Fukushima. Elle est auteur de deux ouvrages : Un siècle de banlieues japonaises, au paroxysme de la société de consommation(Métispresses, 2019) et Fukushima, 10 ans après. Sociologie d’un désastre nucléaire(MSH, 2021).
Karyn Nishimura est journaliste indépendante, correspondante au Japon de Libération, Le Point et Radio France (France Inter, France Info, France Culture). Elle a auparavant été durant 15 ans correspondante AFP à Tokyo (jusqu’à février 2020). Mariée au dessinateur de manga JP Nishi, elle est aussi autrice de plusieurs essais en français et japonais sur la société japonaise.
Vous trouverez ci-dessous le lien pour télécharger la brochure Novelvy sur les retraites en France et au Japon.
Click to access Support-2021-01-Novelvy-Retraite-Japon-2021-01-28.pdf
Mercredi 17 février 2021
de 18h00 à 20h00 – heure de Tokyo
Voici le lien pour télécharger les slides de la conférence de Franck Michelin :
Résumé
Le monde politique japonais paraît, tant aux yeux des non -Japonais que des Japonais eux-mêmes, complexe, byzantin. Au coeur de la crise de la covid 19, l’absence de mesure drastique, la rareté des tests, le peu de prise en compte de l’opinion qui crée une défiance croissante envers les élus, l’absence de transparence quant au choix du Premier ministre et de son équipe provoquent des commentaires chez les observateurs qui ne sont pas sans rappeler ceux des kremlinologues du temps de la Guerre froide. Cependant, si le présent est difficile à élucider, l’histoire peut nous aider à en saisir un certain nombre des principales caractéristiques.
Le Japon d’après 1945 a suivi un chemin différent de celui qu’il avait emprunté avant la Seconde Guerre mondiale, mais l’on peut considérer que les continuités l’emportent sur les ruptures. À la différence de le l’Allemagne, le Japon n’a connu ni changement de régime dans les années 1930, ni épuration profonde après le conflit. En effet, bien que les réformes imposées par les autorités d’occupations américaines aient largement contribué à démocratiser et stabiliser la société japonaise, et alors que l’armée impériale a disparu, la continuité du corps politique et administratif n’en est pas moins est à l’origine de continuités indéniables. L’historien peut, grâce à son travail sur les archives, tenter de décerner les particularités du processus de décision au cours de l’histoire et, ainsi, contribuer à éclairer le présent.
Biographie
Franck Michelin est professeur au département d’économie internationale à l’université Teikyô et chercheur associé à l’Université Paris-Sorbonne et à la Maison franco-japonaise.
Il enseigne également aux universités Sophia et Aoyama Gakuin. Il est spécialiste de l’histoire du Japon et de l’Asie orientale. Ses recherches portent notamment sur la politique du Japon à l’égard de l’Indochine française. Il est auteur de (La Guerre du Pacifique a commencé en Indochine, 1940-1941, Passés Composés et Ministère des Armées, 2019). Il écrit actuellement un nouveau livre sur l’histoire des forces armées japonaises depuis 1853, et mène des recherches sur l’influence de Shibusawa Eiichi sur le développement de l’économie capitaliste dans le nord du Japon.
Il intervient régulièrement dans les médias français (France Culture, RFI, RTL, Histoire TV) et japonais (NihonTV, TV Asahi, Kyôdô Tsûshin, Yomiuri Shimbun, Tôkyô Shimbun, Nagasaki Shimbun). Il a obtenu son doctorat à l’université de Paris-Sorbonne. Il est ancien boursier du gouvernement japonais et titulaire du prix Shibusawa-Claudel et du prix d’encouragement à la recherche de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (2015), institution où il a été élu membre-correspondant en 2018.
Moukden, 18 septembre 1931, le début de quinze ans de guerre en Asie.
“L’incident de Moukden » raconté par Hergé dans Le Lotus Bleu!
Bruno Birolli
« Ishihara, l’homme qui à déclenché la guerre ».
Conférence d’un historien spécialiste de l’ère Taisho.
Matériellement, l’attentat qui a lieu dans la nuit du 18 septembre 1931 est insignifiant. Un mètre de voie de chemin de fer saute, et encore seulement un rail et non les deux. Et pourtant cet incident est un des tournants majeurs du 20ième siècle, de la même importance que par exemple l’arrivée au pouvoir de Hitler le 30 janvier 1933. L’explosion de cette petite bombe va dessiner le monde tel que nous le connaissons puisqu’en mettant le Japon sur une trajectoire de collision avec la Chine et les Etats-Unis, il va conduire à l’écrasement du Japon en août 1945.
… Le cheminement intellectuel qui a conduit son instigateur, le futur général Ishiwara Kanji, peut être minutieusement retracé. En effet, Ishiwara a laissé des archives qui ont été conservées. C’est donc, à travers lui, une exploration de l’idéologie qui a conduit les militaires japonais à s’engager dans la conquête de l’Asie. La perceptive des évènements qui marquent les années 1930 et 1940 s’éclairent et on comprend que le raid contre Pearl Harbor en 1941 ne fût pas le résultat d’un coup de sang irraisonné mais la conclusion d’un processus rendue inévitable par la volonté de ces militaires japonais et dont les origines remontent à la Première guerre mondiale en Europe.
…Deux biographies seulement d’Ishiwara ont été publiées hors du Japon. Une première aux Etats-Unis en 1970 et Bruno Birolli « Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre » en 2012 dont la réédition est disponible depuis juin 2019.
… Diplômé de l’Institut des langues et civilisations orientales en japonais, Bruno Birolli a été correspondant pour divers journaux avant de rejoindre Le Nouvel Observateur au Japon de 1987 à 1992 puis, toujours avec cet hebdomadaire, dans plusieurs autres pays asiatiques dont la Chine jusqu’en 2009.
Vidéo conférence : « Le suivi du procès de Greg Kelly » Témoignage d’un correspondant de presse étranger. Avec Karyn Poupée.
Près de deux ans après l’arrestation soudaine de Carlos Ghosn à Tokyo, interpellation qui marqua le début de « l’affaire Ghosn », s’est ouvert le 15 septembre dans la capitale nippone le procès de Greg Kelly, ex-bras droit américain de l’ancien patron de Nissan. Il est accusé d’avoir sciemment omis de déclarer des émoluments promis à Ghosn dans des rapports destinés aux actionnaires .
Journaliste correspondante pour plusieurs medias francais à Tokyo, Karyn Nishimura assiste à presque toutes les audiences de ce procès qui va durer dix mois, avec un verdict qui ne sera peut-être pas rendu avant 2022.
Comment se déroulent les audiences ? Qui parle ? Qu’y voit-on ? Qu’y entend-on ? Qu’y apprend-on ?
Il s’agit d’un procès public, les éléments n’en sont plus secrets, les lignes d’attaque et de défense sont dévoilées. Voilà qui permet non seulement de mieux appréhender l’affaire (sans bien sûr anticiper le verdict), mais aussi voire surtout d’observer longuement de quelle façon la justice travaille, particulièrement face à un accusé étranger.
Au-delà de ce cas, Karyn Nishimura partagera son expérience d’autres procès auxquels elle a assisté ces derniers mois à Tokyo, ainsi que la façon dont les médias travaillent dans ce type de circonstances.
Karyn Nishimura est journaliste indépendante, correspondante au Japon de Libération, Le Point et Radio France (France Inter, France Info, France Culture). Elle a auparavant été durant 15 ans correspondante AFP à Tokyo (jusqu’à février 2020). Mariée au dessinateur de manga JP Nishi, elle est aussi auteure de plusieurs essais en français et japonais sur la société japonaise.
Vidéo conférence « Sakoku : fermeture du pays et sentiment d’exceptionnalité au Japon » avec Pierre Sevaistre
Nous autres résidents étrangers au Japon qui avions cru pouvoir être chez nous dans ce pays, nous sommes fait brusquement rappeler à l’occasion de la crise sanitaire que nous n’avions pas les mêmes droits que nos amis ou parfois conjoints japonais. Le Japon a une longue histoire de fermeture du pays, ce qu’on appelle couramment sakoku, et Pierre Sevaistre va nous faire part de ses réflexions sur l’origine de telles pratiques et de sentiment d’identité nationale qui les sous-tend.
Pierre Sevaistre a fait une longue carrière au Japon pour des grandes sociétés françaises du secteur automobile ou aéronautique. Profitant des loisirs de la retraite, il a pu approfondir son intérêt pour l’histoire et la culture japonaise et a publié deux livres, « Le Japon face au Monde extérieur » en 2015 et « Nihon-go, cette étrange langue que pratiquent les Japonais » en 2017. Il travaille actuellement sur un troisième ouvrage sur les Chrétiens du Japon. Il va partager avec nous ses réflexions sur le sentiment d’exceptionnalité qui anime notamment certains politiciens japonais et tenter d’éclairer les perspectives à la lumière de l’expérience du passé. Pierre Sevaistre est aussi le trésorier de l’UFE Japon.
Vidéo conférence « Le Japon de Sébastien en-dehors des sentiers battus » avec Sébastien Lemoine
Vous avez parcouru Tokyo et ses environs, visité Hakone, Kyoto et peut-être Nara, Naoshima, Hiroshima et peut-être Kanazawa, sillonné les pentes à ski. S’aventurer plus loin demande parfois un peu plus de préparation. Cependant, tous les coins et recoins du Japon offrent énormément de dépaysement, d’inspiration, de rencontres, à qui veut se donner le mal de gratter la surface. Les prismes du regard pour les aborder sont multiples : l’Histoire qui fait soulever les pierres pour comprendre le développement des grands fiefs (et leur déclin parfois), les spiritualités responsables de la formation de grands centres religieux, la gastronomie en lien avec les ressources naturelles disponibles, la Nature, vénérée et pas encore sacrifiée, etc.
Sebastien Lemoine vous propose d’approfondir une poignée de destinations sublimes en partageant ses expériences, acquises lors de ses nombreux voyages d’agrément depuis son premier séjour en 1987, puis plus récemment sur la Route du Saké ainsi que comme guide, routeur et consultant dans le domaine touristique : Péninsules de Kii et de Noto, Nakasendo et ses alentours …
D’origine normande, Sébastien Lemoine choisit le japonais en option lors de ses études supérieures dans une époque où « Japan Inc. » conquiert le monde économique occidental par ses produits et ses méthodes. Son premier séjour entre Fukuoka et Tokyo en 1987 est un coup de foudre culturel. Spécialiste de produits financiers dans différents établissements bancaires à partir de 1989, sa carrière le conduit au Japon (3 fois), à Hong-Kong, Paris ou Londres.
Il entreprend en 2013 un virage brutal pour se recentrer sur sa passion, partager le Japon qu’il aime, sa culture, sa gastronomie et son saké en particulier. Consultant auprès des régions, guide culturel, routeur de voyages à thème, producteur d’évènements et d’expériences culturelles à destination des entreprises (« team-building », « learning expedition »), de leurs cadres, clients ou influenceurs, il crée sa société, Passerelle KK, en 2017. Marié a une épouse japonaise, il a 2 enfants adultes.
Il anime enfin la Troupe scoute francophone Christophe Dejean, qui part en excursion ou en camp un week-end par mois.
Vidéo conférence « Covid 19 : Les perdants, les gagnants, quelles conséquences géopolitiques dans le monde et particulièrement en Asie ? »
avec Robert Dujarric
Robert Dujarric dirige l’Institute of Contemporary Asian Studies (ICAS) de Temple University Japan à Tokyo.
Ses travaux portent sur les relations internationales en Asie et la société japonaise et sur les questions stratégiques.
Basé à Tokyo depuis 2004, avant de prendre son poste à Temple University en 2007, il était Council on Foreign Relations/Hitachi Fellow au Research Institute of Economy Trade and Industry (RIETI) et Visiting Fellow au Japan Institute of International Affairs (JIIA).
Chercheur à Washington dans un think tank (1993-2004) et banquier à Londres chez Goldman Sachs (1990-1993) et à New York, Madrid et Tokyo à First Boston Corp. (1984-1987).
Élevé à Paris et New York, il est diplômé d’Harvard (licence de sciences politiques, 1983) et de Yale (MBA, 1989).
Pour plus de détails, voir les liens ci-dessous :
&
https://www.linkedin.com/in/robertdujarric/
Vidéo conférence “Carlos Ghosn, une histoire incroyable !” avec Régis ARNAUD et Yann ROUSSEAU suivi par un débat de 13 à 14 heures.
Régis Arnaud et Yann Rousseau ont publié début février 2020 en France un livre sur le sujet, dont le titre est : Le Fugitif.